Les Travaux d’Apollon

Zeus punit Apollon en l’envoyant sur terre, à New York, transformé en adolescent de seize ans. Pour survivre à ses nombreux ennemis et obtenir le pardon de Zeus, Apollon demande de l’aide à Percy Jackson et à la colonie des sang-mêlé.

Premier tome des Travaux d’Apollon, Rick Riordan, 2016.

Présenté ci-dessus le synopsis de la nouvelle saga de Rick Riordan, Les travaux d’Apollon, dont le thème reste la mythologie grecque, une saga qui se lie aux autres et qui fait particulièrement référence à sa première saga, Percy Jackson (si vous voulez plus d’informations, j’y ai consacré un article : https://srhantn.wordpress.com/2020/10/12/percy-jackson/).

Cette fois-ci nous suivons les aventures d’Apollon, un dieu grec, fils de Zeus et puni par celui-ci : sa punition est celle de devenir un demi-dieu et de se démener à travers des épreuves pour obtenir sa rédemption. Parlons d’Apollon : celui-ci est un dieu multifonctions, si l’on peut dire. Dieu de la lumière, des arts et de la poésie. Il est associé à la lyre, l’arc et la couronne de laurier, ce qui lui permet d’être reconnu à travers les arts iconographiques.

Les travaux d’Apollon aborde ce dieu sous une nouvelle forme, humain et on perçoit une évolution à travers la saga. Passer de Dieu à simple humain, ça fait un choc. Mais Apollon l’accepte petit à petit et en ressort vraiment humain.

L’histoire n’est pas nouvelle, d’où la référence à ses histoires précédentes. Une saga nouvelle avec un nouveau personnage principal mais une histoire commune et plutôt simpliste. Pour une saga littéraire à visée d’adolescents, nous ne sommes pas étonnés que les péripéties, retournements de situation ou encore le dénouement ne soient pas plus surprenants. Toutefois même si l’histoire ne s’éloigne pas de ce que l’on connait, Rick Riordan la rend appréciable au travers de personnages attachants et de références mythologiques qui font plaisir aux fans de cette période antique.

Ce genre de littérature est pour un jeune public, à voir si l’on retrouve notre âme d’enfant à travers les pages des Travaux d’Apollon.

Pour plus d’informations sur ce dieu, je vous invite à passer ici : https://www.mythologie.ca/dieux/apollon.html.

La vie d’un demi-dieu

Quand Percy Jackson s’aperçoit que malgré des heures dans l’eau, il ressort entièrement sec ; que même s’il a beau être fort en apnée, il peut rester des heures sous l’eau : en effet, il se pose des questions. Mais tout devient clair le jour où Percy découvre que sa nouvelle professeure d’histoire est une créature mythologique.

Aujourd’hui, on parle de Percy Jackson, la série littéraire de cinq romans écrite par Rick Riordan, dont les livres ont été publiés entre 2005 et 2010. Le genre de la série est celui de la fantasy et malgré ce que l’on peut lire de l’univers dans lequel se déroule l’histoire, New-York n’est qu’une couverture pour ces romans remplis de mythologie. L’auteur s’est donc inspiré des mythes grecs et de ses personnages, tels que Zeus ou Poséidon.

Une lecture accessible à tous

L’histoire se déroule à travers les yeux du héros, Percy Jackson, qui donne son nom au roman. La manière d’écrire a quelque chose de didactique car notre jeune héros est inculte en ce qui concerne la mythologie, ainsi Rick Riordan explique certains mythes pour la compréhension. Il est vrai que l’auteur a le sens du détail et veut que le public puisse lire, peu importe s’il a ou non des connaissances mythologiques. Cela fait une piqûre de rappel pour les connaisseurs et un enrichissement culturel pour les autres.

Lorsque les mythes sont plus clairs pour le lectorat, on peut aisément remarquer la cohésion de l’histoire avec cette culture mythologique et voir les liens qui se font entre le monde actuel et l’Antiquité. Cependant il est vrai que pour ceux qui sont amateurs de mythologie, l’ignorance qu’a Percy par rapport à ces histoires antiques peut être un frein lors de la lecture. Toutefois si vous êtes un fan aguerri de cette culture, vous saurez passer outre.

1ere de couverture du tome 1 intitulé « Percy Jackson et le voleur de foudre », paru en 2005, édition Albin Michel.

Accessible, d’accord, mais dans le fond ?

Comme toute œuvre de littérature jeunesse, la cohérence est un point qui peut poser problème. Des enfants de 12 ans qui se baladent seuls dans la grande ville qu’est New York, certains sont sceptiques. Pour les plus tolérants, le point qui peut poser problème, c’est celui que la facilité des combats quand on voit le héros, un enfant, face à un monstre mythologique, on peut se demander s’il n’y a pas un soucis ! Mais encore une fois, c’est ce qui fait le charme de la fantasy. La niaiserie, point négatif de la littérature jeunesse, ne pointe pas son nez ici : les personnages sont bien construits et bien exploités.

Les personnages attachants ne manquent pas. Chacun brille à travers autrui et ils sont tous mis en valeur à un moment ou un autre de la série : chaque enfant se greffe à l’histoire et nous amène avec lui à travers le récit. On découvre des caractéristiques propres au dieu dont l’enfant descend et ce n’est que plus savoureux, une part de la mythologie transparait dans le monde actuel et vient apporter sa touche de magie.

La fantasy, un genre sous-estimé

Il est vrai que ce genre peut en rebuter certains de part son apparence enfantine mais il faut arriver à passer outre. Un univers magique, ou du moins en apparence, qui se greffe à notre réalité : qui n’a pas rêvé de voir des chevaux ailés parcourir le ciel ?

La facilité des combats est un reproche qui revient toutefois. Cependant pour défendre ce genre une énième fois, les pouvoirs sont un élément incontournable de la fantasy et veillent au bon déroulement de l’histoire.

Pour ceux qui n’aiment pas lire

Une adaptation cinématographique des deux premiers tomes a été réalisée avec un casting intéressant. En tête d’affiche, Logan Lerman interprète le jeune Percy Jackson. Cependant on remarquera quelques modifications notamment sur l’âge des enfants qui sont à l’écran des adolescents. Le premier film, réalisé par Chris Colombus, a été critiqué par l’auteur Rick Riordan. Il n’est pas rare que les auteurs n’apprécient pas les adaptations, comme on a pu le voir chez J.K. Rowling qui n’a pas apprécié les adaptations de Harry Potter.